Nous avons vu notre mort de près dans le minibus de la mort sur la route de la mort entre Pai et Chiang Mai. Oui, parce que pour rejoindre Chiang Rai, le passage par Chiang Mai est obligatoire. Cette fois ci, nous avons fait la route sous la pluie et avec un chauffeur complètement tarré! Il double du mauvais côté les 4×4 s’il les trouve trop génants, fait patiner les pneus dans les montées alors que nous sommes à quelques centimètres du ravin, roule beaucoup beaucoup trop vite dans les virages de descente…

Je ne peux raconter ce souvenir qu’à partir de mes impressions et le récit de Flo, puisque j’ai passé ce trajet les yeux fermés, crispée sur mon fauteuil, essayant de faire abstraction de la fille qui vomissait à côté de moi!

Pour nous remettre de nos émotions, nous avons fait un petit détour par le centre de massage des anciennes prisonnières. 2h00 de massage des pieds à la tête! Autant vous dire que le trajet était bien loin après ça.

De nouveau sur la route (pala palapala) et nous voilà à Chiang Rai. Dernière ville (en Aï) de notre voyage en Thaïlande.

Le premier jour, on y va à l’aveugle! Location de moto, avec Paul un allemand que nous avons rencontré quelques heures plus tôt, et roule roule roule! On essaie de déchiffrer la carte écrite en thaï, on se perd, on prend des routes sans trop savoir où l’on va, mais on y arrive … Au white temple, LE temple de Chiang Rai, et une des seules vraies visites à faire à Chiang Rai même. Ce temple est magnifique et magnifiquement différent de tous ceux que l’on a pu voir jusqu’à présent. Il est encore en construction, ou en rénovation, donc nous n’avons pas pu voir l’intérieur.

On reprend le scoot et on continue la journée comme elle avait commencé. On se perd encore mais, notre vagadondage nous permet de découvrir des rizières à perte de vue et un temple en construction dont seul l’immense buddha est apparant …

On finit notre journée sur une note parfaite: la saturday market de Chiang Rai !!!

Dans le centre de la ville, dans une rue devenue piétonne pour la soirée, des centaines de stands : nourritures, vêtements, bibelots, ustensiles de cuisine … Une foule de thaïlandais faisant leurs courses et très peu de touristes.

Une brochette de saucisses et une brochette de champignons roulés au jambon plus tard, nous sommes attirés par un concert dans une rue parallèle à la notre!

Spectacle de dingue, sentiment de fête, joie de vivre et youplaboom! On atterrit sur une place : de chaque côté des échoppes de riz, nouilles ou autre poulets fris, au loin des tables en fer sur lesquelles les spectateurs mangent, boivent et discutent, et au centre un scène. Sur la piste, une centaine de thaïlandais danse. A l’unisson, ils font les mêmes pas, les mêmes rondes, les mêmes mouvements de bras. Ils connaissent tous les danses proposées par les chanteurs sur l’estrade … une espèce enchaînement de Madisson! Ça a été un pure moment de bonheur que d’assister à ce spectacle!

 

 

Le lendemain, nous reprenons le scooter assez tôt pour prendre la route vers le triangle d’or: frontière naturelle (le Mékong) entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande. Ce lieu permettait au trafiquant d’opium de passer d’un pays à l’autre sans difficultés. Maintenant sa culture est durement réprimandée ce qui a énormément réduit le trafic de la substance.

Nous sommes allés jusqu’à Chiang Saen, ville accueillante où les vieux monuments et les temples se mêlent aux nouvelles infrastructures.

Avant de repartir nous sommes tombés sur un espace particulier, sorte de village pour étudiants buddhistes. Un endroit reposant où nous avons pu admirer les monuments religieux et bénéficier d’une jolie vue du Mékong.

Le lendemain, la pluie nous a empêchés de continuer nos visites mais nous a permis de rencontrer d’autres voyageurs français. Petite soirée tranquille, comme on les aime, avant de repartir sur la route!