Après un passage à la frontière tumultueux et un long trajet, nous arrivons à siem reap tard dans la soirée. Ville bondée et hôtel qui pue, on regrette déjà notre cocon laotien.

Le lendemain on décide de le prendre cool. Entre deux fruit shakes et un changement de guesthouse, on décide de préparer notre rencontre avec les temples en allant au musée d’Angkor. Il est grand, beau et les explications en anglais sont parfaites pour qui les comprend ;) 

Le jour suivant, levés à 4h00 du matin, on prend la direction des temples pour y voir le lever du soleil. Nous choisissons de prendre le passe trois jours pour profiter au mieux de nos visites. Ca y est, le moment est arrivé, il est est 5h15, nous sommes devant Angkor wat, le plus connu et le plus grand temple de la cité. Avec les milliers de chinois et les centaines d’occidentaux, on profite du magnifique spectacle. Le temple change de couleurs à mesure que le soleil fait son apparition.

Les temples d’Angkor c’est en fait un espace immense sur lequel des dixaines de vestiges sont éparpillés. Il est difficile de les visiter à pied. Parfois deux temples sont éloignés de plusieurs kilomètres. On a donc passé trois jours entre balades à tuk-tuk et découverte de ces temples. Certains sont immenses, il faut escalader plusieurs marches énormes pour arriver au sommet, d’autres sont plus en longueur et ne font qu’un avec les arbres, il y en a même un (qui n’est pas vraiment un temple en fait) dont les gravures et les symboles se trouvent dans une rivière. Bon… Au bout du dixième temple visité, Angkor ou pas, ce ne sont plus que des temples Angkor et Angkor! (Facile). Qu’ils soient hauts, larges, longs, avec ou sans arbres, notre moment de bonheur est plutôt la balade en tuk-tuk. Mais le lieu a quand même quelque chose de magique. Je pense que ca l’est d’autant plus pour les passionnés ou, au moins, ceux qui ont un petit bagage culturel, leur permettant de raccrocher tout ça aux événements passés. Notre passage au musée d’Angkor n’aura finalement pas eu grande incidence…

 

Mais le voyage c’est parfois des déceptions et le Cambodge, hormis les temples, en a été une pour nous.

Nous étions arrivés heureux et frais comme des gardons après notre séjour à l’exploitation de café… le choc a été rude.

Siem reap est tout en contraste. C’est un « paradis pour touristes » avec des centaines d’hôtels, de restos de toutes les cultures (surtout occidentales), de spas et de bars digne de ceux en écosse. À côté de ça, c’est la première fois que nous voyons autant de misères. Il y a énormément de mutilés, d’enfants de rue, de mendiants… On sent parfaitement que la population ne s’est pas remise de l’auto génocide qu’elle a subit et pourtant le développement du tourisme est exagéré.

Je ne vais pas me lancer dans un inventaire des situations désolantes auxquelles on a assitées, ni faire une analyse économico/socio/touristico/historique du pays, je n’en suis de toute manière pas capable, mais on s’est très souvent sentis mal à l’aise et on a surtout eu l’impression de n’être, pour les cambodgiens, rien d’autre qu’une mine à dollars.

En allant vers Battambang puis Phnom Penh, le constat a été le même. On ne se sent pas bien, on paye beaucoup trop cher et nos rapports avec les cambodgiens se cantonnent à de la négociation financière. 

( petite parenthèse: à Battambang on a assisté à un spectacle donné par les élèves d’une école d’art, un petit bijou! *expression d’ une cinquantaine d’année qui me semble avoir plutôt bien sa place ici! C’est une ONG qui a créé deux écoles au cambodge et qui forme des enfants de milieu défavorisés aux arts du spectacle! Pas mal du tout le concept!!!)

Le budget fortement entamé et le moral en baisse on a décidé d’écourter notre voyage au Cambodge. Notre séjour aura duré 8 jours et malheureusement on a pas eu envie d’approfondir…

Mais quittons nous sur une note plus joyeuse avec un morceau de bonne musique!!!!